Mazarinades (1648-1653) : la Fronde, les mots, les presses
Mazarinades (1648-1653) : la Fronde, les mots, les presses

IV. Héraldique, symbolique et jeu de mots

17. Le salut de la France dans les armes de la ville de Paris.

[Sans lieu : sans nom, 1649]. Placard. In-folio. 

   C’est dans la nef, emblème héraldique de la ville de Paris, que la Fronde apparaît unie et réunie, prête à affronter les remous et vents contraires de l’adversité, le prince de Conti à la barre, le Parlement et la municipalité parisienne autour du mat, les chefs militaires en proue et en poupe. Paris est toute frondeuse mais fidèle au roi dont l’étendard semé de fleurs de lys flotte à la proue du navire, c’est elle que le jeune roi doit considérer, avec l’aide du bon génie de la France (et non de sa mère) qui le guide, et se détourner de Mazarin et ses diables de monopoleurs qui tentent de faire chavirer l’ensemble : « Fluctuat nec mergitur », telle est la devise de la capitale, et l’esprit de Concini, maréchal « d’Ancre », présenté comme le mauvais génie de Mazarin, ne peut plus rien y faire. La technique de la gravure fait penser à l’imagerie populaire, et les personnages aux figures des cartes à jouer. L’image prend nettement le pas sur les légendes, et plus encore sur le petit texte au bas du placard qui tente maladroitement de faire des frondeurs de nouveaux Argonautes.

Mazarine : M 15159
Exemplaire numérisé


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