I. Liturgie et chant à Notre-Dame

Bréviaire à l’usage de Paris (partie d’hiver). Paris, début du 13^e siècle. Manuscrit sur parchemin.

   Ce bréviaire est probablement le plus ancien conservé aujourd’hui pour l’usage de Paris, sans doute destiné à diffuser la coutume liturgique de Notre-Dame dans les églises paroissiales. Il est en effet contemporain de l’évêque Eudes de Sully (1196-1208), sous lequel fut promulguée la première collection connue de statuts synodaux. L’un de ces statuts obligeait les prêtres du diocèse à se conformer aux usages observés à la cathédrale. Les notations musicales qui accompagnent les chants de l’office en font un témoin précieux pour notre connaissance du répertoire liturgique parisien au début du 13^e siècle.
   La grande initiale A signale ici le premier dimanche de l’Avent, au début de l’année liturgique. ‘Aspiciens a longe’ est le premier des neuf répons chantés pendant les matines de ce dimanche. Il ne s’agit pourtant pas du premier chant de l’office, commencé sur le feuillet précédent. Ce répons est particulièrement mis en valeur parce qu’il accompagne le commencement du livre d’Isaïe, qu’on devait lire à matines à partir de ce dimanche jusqu’à Noël.

Mazarine, ms. 343