La Tour de Nesle : de pierre, d'encre & de fiction
La Tour de Nesle : de pierre, d'encre & de fiction EN

II. Une tour d’encre. Iconographie

   Enlumineurs, peintres, dessinateurs et graveurs ont représenté la tour de Nesle sous divers angles, qui, tous, offrent autant de perspectives originales, nous montrant tantôt le centre de Paris, l'île de la Cité ou le Pont-Neuf, tantôt le Louvre et la campagne environnante. Très souvent, la tour de Nesle se profile à l'arrière-plan, comme un élément visuel d'identification de Paris ou comme un point de repère dans le paysage urbain.
   La seconde partie convoque ainsi le manuscrit enluminé, les vues gravées de Paris au XVIe siècle, les somptueuses estampes de Jacques Callot ou d'Israël Silvestre pour donner l'image d'une tour « d'après nature ». Mais elle présente aussi le travail des graveurs, illustrateurs, peintres – souvent amateurs d'archéologie voire archéologues eux-mêmes –, du XIXe siècle, les Hoffbauer, Viollet-le-Duc ou Robida, auteurs de véritables (re)créations romantiques de la tour alors disparue depuis plus de deux siècles.

 

 

 

6. Dans l’embrasure de l’Annonciation

Maître de Jacques de Besançon, « L’Annonciation », dans : Missel à l'usage de Saint-Germain-l’Auxerrois, vers 1480-1490, manuscrit sur parchemin.

   Ce missel a été commandé par Pierre de Cerisay, doyen de Saint-Germain-l'Auxerrois de 1474 à 1507. Sur les vingt miniatures qui subsistent, deux présentent en arrière-plan la vue que l'on pouvait avoir à la fin du 15e siècle depuis la collégiale Saint-Germain-l'Auxerrois. Ainsi, l'Annonciation permet de distinguer par la fenêtre, au-delà de la Seine, la silhouette caractéristique de la tour de Nesle et de son tourillon.

Mazarine : MS 410

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