La Tour de Nesle : de pierre, d'encre & de fiction
La Tour de Nesle : de pierre, d'encre & de fiction EN

II. Une tour d’encre. Iconographie

   Enlumineurs, peintres, dessinateurs et graveurs ont représenté la tour de Nesle sous divers angles, qui, tous, offrent autant de perspectives originales, nous montrant tantôt le centre de Paris, l'île de la Cité ou le Pont-Neuf, tantôt le Louvre et la campagne environnante. Très souvent, la tour de Nesle se profile à l'arrière-plan, comme un élément visuel d'identification de Paris ou comme un point de repère dans le paysage urbain.
   La seconde partie convoque ainsi le manuscrit enluminé, les vues gravées de Paris au XVIe siècle, les somptueuses estampes de Jacques Callot ou d'Israël Silvestre pour donner l'image d'une tour « d'après nature ». Mais elle présente aussi le travail des graveurs, illustrateurs, peintres – souvent amateurs d'archéologie voire archéologues eux-mêmes –, du XIXe siècle, les Hoffbauer, Viollet-le-Duc ou Robida, auteurs de véritables (re)créations romantiques de la tour alors disparue depuis plus de deux siècles.

 

 

 

7. Le monde au pied de la tour

Jacques Callot, La tour de Nesle et le pont-Neuf, vers 1630. Eau-forte.

   La première des Grandes vues de Paris place le spectateur sur la Seine, face au Pont-Neuf et à l'île de la Cité, un peu en aval de la tour de Nesle qui domine toute la moitié droite de la composition. Par la netteté du trait, Callot rend à merveille le grouillement de la vie parisienne sur la Seine et au pied de la tour : barques, charrettes, chevaux, lavandières, porteur de bois...

Bibliothèque Sainte-Geneviève : COLL GUEN ICONO TOPO 10 RES, n° 96.

 


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