II. Formes et genres alternatifs : manuscrits, placards et chansons

Manuscrit. Reliure maroquin fauve, semé de fleurs de lys. Papier. 39 f. 267 x 196 mm. 1652.

   Les auteurs ne parvenaient pas toujours à placer leur texte auprès d’un imprimeur-libraire, à le convaincre qu’il tenait là une mazarinade à succès, même sous l’abri de la clandestinité. Par ailleurs certains textes étaient voués à une diffusion limitée dans un cercle restreint voire privé. Si dans de nombreux cas on a affaire à la copie d’une mazarinade imprimée, quelques pamphlets originaux sont ainsi demeurés manuscrits. Celui-ci, œuvre d’un thuriféraire de Mazarin, semble être un présent offert au cardinal premier ministre d’après sa reliure, que l’on peut rapprocher d’une reliure similaire portant en plus ses armoiries (fer de Cramoisy, imprimeur du roi) et couvrant un recueil de gravures de 1654 qui lui était dédié, également conservé à la Bibliothèque Mazarine. Jusqu’au XIX^e siècle il a été rangé parmi les collections d’imprimés, ce qui lui évita sans doute le prélèvement des manuscrits de Mazarin à l’initiative de Colbert au profit de la Bibliothèque royale (1668). Une copie du texte est conservée par la bibliothèque municipale de Lyon.

Mazarine : Ms 2242