Un siècle d'excellence typographique : Christophe Plantin et son officine (1555-1655)
Un siècle d'excellence typographique : Christophe Plantin et son officine (1555-1655) EN

II. Stratagèmes éditoriaux

08. Pister l'argent

Donghevalueerde gouden ende silveren munte van diveersche coninckrijcken... . – Anvers : Gillis van den Rade pour Christophe Plantin et Guillaem van Parijs, 1575. In-8.

La liste en néerlandais d'environ 650 monnaies d'or et d'argent illégalement en circulation complétait celle, en néerlandais et français, de 180 espèces autorisées déjà publiée par Christophe Plantin et son confrère anversois Guillaem van Parijs (actif entre 1564 et 1586). De fait les mutations monétaires consécutives à l'afflux d'argent espagnol et aux troubles de la guerre de Quatre-Vingts-Ans poussaient les autorités à rappeler sans cesse la législation en vigueur pour tenter de drainer les métaux précieux vers les caisses royales.

   La reproduction des faces de la pièce qui en facilitait l'identification et la xylographie en général étaient la spécialité de Van Parijs. Plantin, démuni des bois nécessaires, dut s'associer avec lui après avoir obtenu un privilège royal exclusif pour les publications monétaires officielles (6 novembre 1574), symbolisé ici par le portrait des souverains espagnols sur la page de titre. Le colophon révèle qu'en fait il sous-traita l'impression à un autre confrère anversois, Gillis van den Rade (actif entre 1571 et 1587), tant en cette année 1575 ses propres presses se trouvaient déjà engorgées par le nombre d'éditions à publier.

Cultura Fonds : LC  376


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